8/8/2016 |
Diagnostic archéologique : Palaiseau, entreprise Danone Occupation de -150 au début du Vème siècle ap. J.-C. |
Une occupation de -150 au début du Vème siècle après J.-C., à Palaiseau Diagnostic archéologique mené par l'AFAN (Association Nationale d'Archéologie Nationale*), à Palaiseau, Les Trois Mares, secteur nord de l'entreprise Danone, novembre 2000 (Sylvie Serre). Fouille préventive menée par l'AFAN du 19/02/2001 au 30/06/2001 Au vu du diagnostic mené en 2000 qui révéla de nombreuses structures archéologiques, nécessitant une fouille approfondie du secteur, l'entreprise Danone et l'aménageur acceptèrent de déplacer plus au sud leur projet de construction d'un site industriel baptisé Danone-Vitapôle (recherche en agro-alimentaire). A Palaiseau, le site des Trois Mares, localisé à proximité du rebord sud du plateau de Saclay, est actuellement reconnu sur un minimum de 4 ha. La moitié a pu être exhaustivement fouillée durant le premier semestre de l'année 2001. De nombreux indices attestent une occupation de ce secteur dès le Néolithique, mais les vestiges structurés découverts ne sont pas antérieurs à la seconde moitié du IIe siècle avant notre ère. Un réseau de fossés, associé très certainement à un habitat localisé en dehors des emprises fouillées, montre un aménagement déjà organisé de cette partie du Plateau de Saclay. L'occupation semble ensuite se développer nettement à partir du début du Ier siècle av. J.-C. jusqu'à la période augustéenne sous la forme d'au moins un enclos fossoyé où se regroupent bâtiments d'habitation et greniers en bois et torchis. Les témoins de la vie quotidienne recueillis signalent une population très tôt au contact des circuits commerciaux venant de Méditerranée (nombreuses amphores dès la fin du IIe siècle av. J.-C. en particulier), disposant d'une vaisselle diversifiée de qualité et d'un important outillage métallique. La très bonne conservation des restes fauniques, associée à un faciès carpologique prometteur, va permettre aussi de mieux connaître l'évolution des pratiques alimentaires durant la fin de La Tène dans cette partie du Bassin parisien. Pendant les différentes phases mises en évidence pour la période gallo-romaine, le paysage est recomposé sur la base d'un nouveau réseau fossoyé qui respecte néanmoins les modules antérieurs. Bâtiments en meulière ou encore en bois pour certains prennent la place des limites précédentes, au plus tôt dès le milieu du Ier siècle ap. J.-C. Plusieurs séquences de construction peuvent être partiellement restituées jusqu'au IIIe siècle ap. J.-C. Il est possible d'y voir les dépendances d'une villa dont les bâtiments principaux (éventuellement la pars urbana ?) pourraient se trouver plus à l'est sur le site de l'école Polytechnique, comme le laissent à penser plusieurs prospections terrestres et aériennes. Quelques fosses, des comblements sommitaux de fossés et des vestiges de sols piégés par des effondrements de murs ou par tassement, ainsi qu'un four domestique installé sur les bords d'une mare, indiquent que le site est encore largement occupé à la fin du IVe siècle ap. J-C. et très certainement au début du Vè siècle. Conclusion
Nom de l'opération
* L'AFAN (Association Nationale d'Archéologie Nationale) est devenue l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) en février 2002. Sources documentaires : INRAP www.inrap.fr
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